Utiliser les technologies de l’information pour préserver la cohésion sociale, c’est ce à quoi les médias togolais sont conviés. Au Togo, des acteurs de la presse sont formés sur l’utilisation responsable du numérique pour favoriser le vivre ensemble. Il s’agit d’un vaste projet pour appuyer la stratégie nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (SNALPLEV).
(Cio mag) – Les médias comme acteur de la cohésion sociale par l’usage responsable les technologies de l’information. Le sujet était au cœur d’une rencontre avec les médias, du 23 au 26 janvier à Lomé. Sous la menace terroriste dans le nord, le pays explore toutes les opportunités pour contenir la menace et en finir. Cette formation cible plusieurs acteurs dont les médias identifiés comme utilisateurs influents du numérique, notamment des réseaux sociaux.
Les échanges avec les professionnels des médias ont porté, entre autres, sur le défi d’utiliser les réseaux sociaux pour véhiculer des informations constructives. La viralité de ces canaux de communication oblige les journalistes à redoubler de vigilance dans l’exercice de leur métier. Ainsi, ils ont été outillés sur les techniques de vérifications des faits afin de démêler le faux du vrai. La formation a aussi mis l’accent sur les enjeux du développement de l’intelligence artificielle à l’ère de la prolifération de l’information dénaturée.
Le rapprochement de ces enjeux avec la situation sécuritaire dans le nord du pays a permis aux médias de prendre conscience de leur responsabilité. Une fausse information relayée par la presse amplifie les conséquences. Dans un contexte de menace sécuritaire, les réseaux sociaux, mal utilisés notamment par les médias, pourraient avoir des conséquences désastreuses. Les journalistes ont été donc invités à être des utilisateurs avisés de ces outils digitaux de communication.
Ainsi, ils ont eu droit à des exposés sur l’usage constructif des outils numériques pour vérifier leurs informations ; sensibiliser les populations sur les bonnes pratiques. Au lancement de la formation, le Directeur de cabinet du ministère de la communication a invité les médias à « distiller les connaissances visant à permettre aux concitoyens de comprendre, à évaluer et à participer en toute responsabilité aux programmes des médias, afin de leur permettre d’analyser de manière critique les contenus sur le web. » Franck Missité a notamment appelé les médias à faire en sorte que « les progrès de l’IA ne riment pas avec inconscience artificielle, et que les réseaux sociaux soient avant tout des outils de développement de notre société. »
La thématique est abordée dans un vaste programme de formation de Hotsi Communication sur « l’éducation aux médias en communauté et cohésion sociale. » Il vient en appui à la SNAPLEV. Partenaire du programme, l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Togo, par la voix de sa Directrice des Affaires publiques, Shannon Ritchie, a souhaité voir les médias « éduquer, modifier et désarmer les récits qui alimentent l’extrémisme violent » notamment sur les réseaux sociaux.